Les questions essentielles qu’on ne se pose jamais lors d’une reconversion

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Les candidats à une reconversion s’interrogent souvent sur les termes pratiques de leur prochaine étape professionnelle : mission, responsabilité, durée, salaire...

Ce faisant, ils risquent de passer à côté de l’essentiel : profiter de cette reconversion pour aborder des questions de fond.

Voilà 3 exemples de questions qui aident à aller au-delà de ces termes pratiques.


1. Que construisez-vous à long terme ?

Savoir se projeter au-delà de 2 à 3 ans offre des avantages indéniables.

Déjà, cela vous différencie. Il ne s’agit pas d’établir un « plan de carrière » sur le long terme” car c’est vrai que les mutations actuelles font évoluer les métiers très vite, multiplient les chemins possibles et rendent le marché de l’emploi incertain. Il s’agit plutôt d’imaginer ce que vous deviendrez à un horizon long, une quinzaine d’années par exemple, ou après deux ou trois nouvelles étapes.

Cela permet de bien identifier votre potentiel. Je rencontre trop souvent des salariés insatisfaits de leurs situations qui quittent leur emploi pour faire presque exactement la même chose dans une autre entreprise ou à l’étranger. Ils pensent sans doute que la nouveauté du contexte va leur permettre de retrouver la motivation. C’est vrai que cela peut marcher. Malheureusement, souvent, cela aboutit à un retour à la case départ. Ils n’avaient pas voulu voir qu’ils avaient atteint un palier, que le problème ne venait pas de l’environnement, mais bien du métier en lui-même.

Cela permet aussi de mieux intégrer vos aspirations personnelles. Êtes-vous prêt à repartir de zéro ? À reprendre des études ? À revoir vos besoins de reconnaissance, salariaux et autres ? Quelle place voulez-vous accorder au travail dans votre vie ? Toutes ces questions sont des questions de fond qui sont liées à votre projet de vie personnelle et professionnelle et non pas juste au coup professionnel d’après.

Réfléchir à votre projet de carrière à cet horizon est peut-être plus complexe, mais cette complexité permet de faire ressortir vos moteurs profonds en vue de vivre une aventure professionnelle plutôt qu’une suite de postes.

 

2. Que voulez-vous faire au-delà de votre métier et de vos compétences ?

Votre métier et vos compétences actuelles ne préjugent pas de vos compétences futures. Trop de candidats à la reconversion se limitent à ce qu’ils savent déjà faire dans leur métier sans prendre en compte les compétences qu’ils ont développé dans d’autres domaines ou qu’ils pourraient développer.

Prenons Maryline, une femme de 50 ans qui a suivi l'accompagnement Shynleï. Maryline occupait un rôle de chef de projet dans une petite entreprise. Ce qu’elle a toujours adoré c’est animer et motiver une équipe. À côté de son travail, Maryline s’intéressait énormément à la psychologie. Au fur et à mesure de l’accompagnement, elle réalise que les métiers du soin et de la thérapie l'intéressent. Toutefois, elle ne se sentait pas prête à reprendre de longues études. En revanche, se former les soirs et les week-ends sur plusieurs années l’anime énormément.

Maryline montre qu’il n’est jamais trop tard pour changer de parcours, mais cela peut prendre du temps.


3. Comment se traduisent vos “soft skills” sur le plan pratique ?

On dit souvent qu’à profil similaire, les softs skills feront la différence. Pour rappel, les “softs skills” sont des compétences comportementales qui vont au-delà de l’expérience ou des diplômes. C’est vrai que ces compétences sont importantes.

  • Il est donc indispensable de connaître vos soft skills. Et si vous les connaissez, il faut encore savoir les valoriser, surtout quand elles ne répondent pas aux stéréotypes du métier. Pour valoriser vos softs skills, il est donc nécessaire de :
  • bien connaître les attentes implicites spécifiques au poste visé,
  • savoir traduire vos compétences invisibles en bénéfices pour l’entreprise grâce à des exemples précis.

Par exemple, la douceur peut être un avantage à condition de bien le présenter :

Sandra est chef de projet dans la construction. On lui a confié la direction des travaux de la rénovation d’un grand établissement public. Malheureusement, les travaux ont pris énormément de retard à cause d’un problème logistique : des éléments préfabriqués n’ont pas été livrés en temps et en heure. Sa douceur lui a permis d’obtenir l’allongement du délai de livraison du chantier et de supprimer une partie des pénalités. La douceur n’est sans doute pas une qualité souvent évoquée dans son milieu. En faisant la démonstration de sa valeur, elle peut faire la différence lors d’un entretien.

Se poser la question de la mise en œuvre de vos softs skills vous permettra aussi de réaliser si le secteur dans lequel vous évoluez valorise ces compétences invisibles… Et si ce n’est pas le cas, de voir quels secteurs ou entreprises les valorisent davantage.

Quand vous réflechissez à un changement, prenez le temps de vous posez-vous toutes les questions - même déstabilisantes - qui vous permettent de savoir ce que vous voulez vraiment. Vous y gagnerez en confiance et en force dans la conduite de votre parcours.