Inventer son futur par les rêves
Pour inventer son parcours - professionnel et/ou personnel - rien de tel que de se connecter à ses envies et de se demander comment les satisfaire : quand nos envies sont justes, elles nous donnent de l’énergie et en avançant, on voit de mieux en mieux où aller.
C’est un des principes de base de la méthode Shynleï.
La connexion à ses envies se fait par les rêves : les rêves que nous portons, les petits ou les grands, les rêves d’un jour ou d’une vie, les rêves d’action ou d’état… Il n’y a pas de bons ou de mauvais rêves, il y a ceux qui nous correspondent vraiment et les autres. C’est en avançant qu’on fait la différence.
Le rêve et l’utopie
Une autre façon de faire cette différence, c’est de se demander quelle utopie on porte.
A supposer que l’on arrive à formuler une telle utopie avec ses propres mots, on va pouvoir vérifier la cohérence entre les rêves que l’on poursuit aujourd’hui et cette vision utopique que l’on nourrit pour demain.
Ainsi, si les entrepreneurs qui réalisent un rêve parlent souvent de changer le monde, c’est qu’ils ont réussi à imaginer ce que le monde deviendra dès lors que leur concept sera compris et mise en œuvre. Cela les aide à comprendre et à faire comprendre la puissance de leur rêve et de leur concept.
Nous pouvons faire le même genre de démarche avec nos rêves quand nous avons pris confiance dans leur réalisation et que nous commençons à voir où ils nous mènent. Il s’agit juste d’imaginer ce qui se passe quand nos rêves se réaliseront, en restant réaliste mais sans trop s’enfermer dans les contraintes de la réalité.
La puissance de l’utopie
A la différence du rêve qui est singulier, une utopie est facilement partageable car en tant que vision idéale et construite de notre futur, elle embrasse notre rapport au monde et aux autres, et ce dans toutes les dimensions : comportements, capacités, valeurs et place dans le monde.
Ainsi quand on exprime une utopie, on risque certes de heurter si les conditions d’un dialogue ouvert ne sont pas réunies, mais on met toutes les chances de son coté pour engager un dialogue profond et prospère avec les autres…
En soi, imaginer qu’un tel dialogue puisse s’instaurer est certainement une utopie ; c’est une bonne raison pour s’y risquer en faisant le pari que d’autres aussi puissent s’engager dans cette voie pour enrichir le débat sur notre futur, ce dont nous avant tant besoin dans une période sombre.
Alors que le rêve nous permet de nous projeter individuellement, l’utopie nous permet de nous projeter collectivement.
Comment faire pour formuler son utopie ?
Se connecter à ses rêves est une façon de commencer. On peut ensuite extrapoler en allant « toujours plus loin, toujours plus fort ». Voilà des formulations de questions qui aident à formuler cette utopie :
- quel monde je construis si je réalise mes rêves ?
- quel monde est susceptible de favoriser la réalisation de mes rêves… de mon œuvre ?
- après mon rêve pour dans un mois, dans deux ans ou dans quatre ans, quel rêve poursuivrai-je à très long terme ?
On peut partir aussi d’une vision idéale que l’on a du monde, politique, sociale ou autre. Il s’agit alors de la formuler en faisant le chemin inverse : quelles sont les bénéfices humains de cette vision pour moi-même et pour les autres, pour aujourd’hui et pour demain.
Dans les deux cas, c’est d’abord incarner une vision en associant le court et le long terme. C’est ensuite partager cette vision avec d’autres pour peut-être un jour être capable d’envoyer un message d’espoir au monde.
L’utopie est un moyen de faire se parler vraiment les humains sur leur futur ensemble.
Apprendre à parler de nos utopies nous aiderait à dialoguer sereinement sur nos modes de vie.